29 janvier 2007
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23:27
Il y a deux semaines, rentrant chez moi au volant de ma voiture, je me suis retrouvé "chassé" par une voiture de gendarmerie roulant à une vitesse démesurée par rapport au lieu et multipliant les appels de phares pour m'inviter à me garer.
Après un temps de doute me demandant si cela s'adressait bien à moi, n'ayant pas vu d'autres automobilistes dans les parages, j'ai obtempéré.
Je descends de voiture.
- Bonjour Monsieur, vous venez de franchir une ligne blanche continue.
- Ah non ! Je suis désolé, mais suis persuadé que vous commettez une erreur.
- Nous avons vérifié, vous avez bien commis cette infraction. Pouvez-vous nous présenter les papiers du véhicule?
.....
.....
- Ecoutez, je vous assure que commettez une erreur et même si j'avais commis cette infraction, pouvez-vous me dire en quoi ma conduite a été dangereuse?
- Le jour où vous aurez accident, vous viendrez vous plaindre!
- Cela fait plus d'une dizaine d'annnée que je demeure ici, tous les habitants de cette rue font le même trajet que moi et je n'ai jamais vu un accident à ce croisement.
.....
Mes papiers en main, l'un des gendarmes commence à remplir le PV qui me vaudrait 90 € d'amende et 3 pts en moins sur mon permis de conduire.
Echanges de propos tendus mais polis malgré tout...
Tentative de mettre "l'adversaire en position de faiblesse" pour asseoir chacun notre certitude.
- Vous avez déjà des points en moins?
- Cela n'a rien à voir avec la situation d'aujourd'hui, cela ne vous concerne pas !
- Vous vous appelez bien ....?
- C'est écrit sur mon permis de conduire!
Suite à une erreur de nom de rue par l'un des gendarmes:
- Nous ne sommes pas de la brigade de ... mais de ...
- Vous auriez mieux fait d'y rester!
- Je vous préviens, je vais signer le PV car je suis légaliste mais je le contesterai en prouvant votre erreur par des photos et dans les cinq minutes qui suivent, j'irai prendre des clichés.
- C'est votre droit.
- Il ne faut pas vous étonner que vos interventions soient trop souvent dépréciées car vous êtes là pour faire du "chiffre" et que pour vous, l'aspect prévention se conjugue avec le verbe "répression". A aucun moment, ma conduite n'a été dangereuse et même si j'avais commis une erreur, vous pourriez prendre en compte les précautions que j'ai prises pour changer de direction.
....
Avec mon PV en poche, appareil photo en main, je suis retourné sur les lieux. Quelques clichés plus tard, les deux gendarmes que j'avais assurément mis en doute sont revenus sur les lieux et ont pu constater la véracité de mes propos.
Ils m'ont repris mon PV!
Tout est bien qui finit bien! Mais j'aurai aimé qu'ils fassent autrement car je me suis senti agressé.
Ce fait me fait me poser quelques questions.
Si je n'avais pas eu la faculté du verbe et avais été effrayé par l'acccusation des deux gendarmes, j'aurai signé. Point final.
Si je n'avais pas pu contrôler "l'agressivité" qui montait en moi en la traduisant en mots tant "je me sentais agressé", des insultes, voir plus, seraient venus me mettre en position de faiblesse accrue. PV pour agression envers des représentants de la force publique.
Si j'avais habité en banlieue, on peut très bien imaginer un "caillassage" des gendarmes ...
Simple témoignage.
Chacun peut avoir des certitudes.
D'autres sont plus vraie que d'autres. C'est un peu comme pour les candidats à la Présidence de la République: certains/certaines ont des doutes et interrogent, s'interrogent; d'autres affirment, connaissent tout, ont réponse à tout, promettent de tout régler.
Celui qui tient ce discours est dangereux pour les plus faibles.
Celui-là est dangereux pour la démocratie.
Tout n'est pas possible.
Après un temps de doute me demandant si cela s'adressait bien à moi, n'ayant pas vu d'autres automobilistes dans les parages, j'ai obtempéré.
Je descends de voiture.
- Bonjour Monsieur, vous venez de franchir une ligne blanche continue.
- Ah non ! Je suis désolé, mais suis persuadé que vous commettez une erreur.
- Nous avons vérifié, vous avez bien commis cette infraction. Pouvez-vous nous présenter les papiers du véhicule?
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- Ecoutez, je vous assure que commettez une erreur et même si j'avais commis cette infraction, pouvez-vous me dire en quoi ma conduite a été dangereuse?
- Le jour où vous aurez accident, vous viendrez vous plaindre!
- Cela fait plus d'une dizaine d'annnée que je demeure ici, tous les habitants de cette rue font le même trajet que moi et je n'ai jamais vu un accident à ce croisement.
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Mes papiers en main, l'un des gendarmes commence à remplir le PV qui me vaudrait 90 € d'amende et 3 pts en moins sur mon permis de conduire.
Echanges de propos tendus mais polis malgré tout...
Tentative de mettre "l'adversaire en position de faiblesse" pour asseoir chacun notre certitude.
- Vous avez déjà des points en moins?
- Cela n'a rien à voir avec la situation d'aujourd'hui, cela ne vous concerne pas !
- Vous vous appelez bien ....?
- C'est écrit sur mon permis de conduire!
Suite à une erreur de nom de rue par l'un des gendarmes:
- Nous ne sommes pas de la brigade de ... mais de ...
- Vous auriez mieux fait d'y rester!
- Je vous préviens, je vais signer le PV car je suis légaliste mais je le contesterai en prouvant votre erreur par des photos et dans les cinq minutes qui suivent, j'irai prendre des clichés.
- C'est votre droit.
- Il ne faut pas vous étonner que vos interventions soient trop souvent dépréciées car vous êtes là pour faire du "chiffre" et que pour vous, l'aspect prévention se conjugue avec le verbe "répression". A aucun moment, ma conduite n'a été dangereuse et même si j'avais commis une erreur, vous pourriez prendre en compte les précautions que j'ai prises pour changer de direction.
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Avec mon PV en poche, appareil photo en main, je suis retourné sur les lieux. Quelques clichés plus tard, les deux gendarmes que j'avais assurément mis en doute sont revenus sur les lieux et ont pu constater la véracité de mes propos.
Ils m'ont repris mon PV!
Tout est bien qui finit bien! Mais j'aurai aimé qu'ils fassent autrement car je me suis senti agressé.
Ce fait me fait me poser quelques questions.
Si je n'avais pas eu la faculté du verbe et avais été effrayé par l'acccusation des deux gendarmes, j'aurai signé. Point final.
Si je n'avais pas pu contrôler "l'agressivité" qui montait en moi en la traduisant en mots tant "je me sentais agressé", des insultes, voir plus, seraient venus me mettre en position de faiblesse accrue. PV pour agression envers des représentants de la force publique.
Si j'avais habité en banlieue, on peut très bien imaginer un "caillassage" des gendarmes ...
Simple témoignage.
Chacun peut avoir des certitudes.
D'autres sont plus vraie que d'autres. C'est un peu comme pour les candidats à la Présidence de la République: certains/certaines ont des doutes et interrogent, s'interrogent; d'autres affirment, connaissent tout, ont réponse à tout, promettent de tout régler.
Celui qui tient ce discours est dangereux pour les plus faibles.
Celui-là est dangereux pour la démocratie.
Tout n'est pas possible.